La Poya 2013
Estavannes
Titre
Interviez Roger Jaquet

     Il serait la cheville ouvrière des Poyas d’Estavannens de 1989, 2000 et 2013, celui sans qui rien ne serait possible. Roger Jaquet, l’un des vice-présidents du comité directeur, mais surtout le responsable de la commission exploitation, réfute en bloc: «Sans les dizaines de bénévoles qui travaillent depuis des mois au sein des diverses commissions et sous-commissions, il n’y aurait pas de Poya!» Tout juste reconnaît-il être l’homme de l’ombre.
     Son rôle? Trouver des solutions. Et les problèmes étant nombreux, l’homme ne manque pas de travail. Chef de section au Service financier cantonal, Roger Jaquet, 58 ans, aurait logiquement dû se retrouver à gérer l’imposant budget de 1,5 million de francs de la Poya 2013. Voire à la place de Raymond Gremaud, président des éditions de 1989 et 2000 dont il était le bras droit. Mais non: lui préfère rassembler les hommes plutôt que les sous.  
     «C’est vrai qu’à Estavannens, je connais tout le monde», lâche-t-il du bout des lèvres. On le croit volontiers: longtemps secrétaire-caisssier de la société de laiterie et membre de la société de musique, membre actuel du chœur mixte, mais surtout conseiller communal d’Estavannens durant vingt-trois ans dont treize comme syndic jusqu’à la fusion en 2004, Roger Jaquet est l’homme de terrain providentiel. «Vu mon passé, j’ai quelques filons avec les différents acteurs.»
     Il fait aussi le pont entre l’Association gruérienne pour le costume et les coutumes (AGCC), dépositaire et organisatrice de l’événement depuis sa création en 1956, et les troupes sur le terrain. Ce qui fait du monde: en plus de l’équipe organisatrice d’une centaine de personnes, entre 1000 et 1200 bénévoles s’activeront durant les festivités. Roger Jaquet est donc au centre de nombreux rouages, à s’assurer qu’ils tournent bien.

Parfois dire stop au comité

     D’autant plus que le rôle de l’AGCC est plutôt stratégique: concept, budget, communication… Avec ses équipes, Roger Jaquet doit penser à tous les détails qui découlent de telles options. «Parfois, je dois dire stop au comité.» Un comité pas toujours assez terre à terre, comprend-on entre les lignes.    
     Les défis ne manquent pas: hygiène, urgences médicales, sécurité, gestion des déchets, autant de domaines où les prescriptions se sont durcies depuis l’édition de 2000. Mais la gageure sera à coup sûr le ravitaillement dans un village de 400 âmes qui, durant cinq jours, accueillera 60000 personnes. Comme il connaît tout le monde, Roger Jaquet a déjà réglé certains points à sa façon: «J’ai réuni quelques fromagers de la région qui se sont mis d’accord sur une assiette de fromages locaux. Même chose avec les boulangers: je veux travailler avec les artisans de la Gruyère.»  
     N’empêche: 2013 pourrait bien être l’édition de la taille limite. «Les visiteurs voient en cette fête un retour aux sources. Ils veulent donc qu’elle reste simple», juge Roger Jaquet. Une chose est sûre: la Poya ne sera jamais une foire marchande. Tout juste y trouvera-t-on des produits du terroir. «Il n’est pas question que l’on se vende!»

La fête des retrouvailles

     Le prix à payer, si l’on peut dire, pour réunir le budget, c’est la présence (les pressions?) toujours plus forte des sponsors. Et ça, ça le gêne aux entournures, Roger Jaquet: «Le sponsoring apporte beaucoup, bien sûr. Mais il faut faire attention.» Pour cette édition, il ne devrait donc pas y avoir de tribunes ni de toilettes VIP à Estavannens.

Roger Jaquet,

le «Monsieur solutions» de la Poya 2013

Du 8 au 12 mai, la Poya d’Estavannens devrait accueillir 60000 visiteurs. Ancien syndic, homme clé de l’organisation, Roger Jaquet explique sa mission. L’occasion pour lui de faire le point sur la situation.I

NTERVIEW DE JEAN GODEL

 Tout devrait être fait pour que la fête soit belle. Même si l’économie alpestre se porte mieux qu’en 1956 (il ne restait alors qu’une poignée de chaudières dans les Préalpes fribourgeoises), même si Estavannens ne compte plus que huit exploitations agricoles, Roger Jaquet tient à cette fête des retrouvailles avec le monde pastoral.
     Lui qui n’est pas fils de paysan, il a «couraté» toute son enfance autour des chalets, comme tous les gamins du village. Aujourd’hui, son beau-fils, agriculteur à Charmey, tient un alpage au Gros-Mont. Et chaque année, Roger Jaquet prend des vacances pour aider à clôturer. Alors même si, pour la plupart, les Gruériens sont devenus des cols bleus et des cols blancs, il comprend qu’ils tiennent à leurs racines: «On a besoin de ressentir cette âme paysanne.»
     Une Poya plus destinée à rappeler leurs origines aux Fribourgeois désormais citadins qu’à défendre le monde pastoral? «La Poya n’est pas simplement du folklore, rectifie Roger Jaquet: dans nos montagnes, le monde pastoral reste une réalité qu’il est bon de montrer. C’est toujours bien de soutenir ceux qui travaillent dur dans les alpages. Parce qu’il faut être fou pour faire ce qu’ils font!»

«La fondue est en train de prendre»

     «Idéalement, il faudrait que la Poya ait lieu en automne…» La boutade n’amuse qu’à moitié Roger Jaquet, responsable de la commission exploitation de la Poya 2013: en mai, la végétation est en pleine croissance et le passage de milliers de voitures laisse des traces durables dans les champs transformés en parkings. «Mais on s’est mis d’accord sur les indemnisations», rassure le «Monsieur solutions» du dispositif opérationnel.
     Quel est le dossier le plus compliqué? «Tout est compliqué!» répond-il du tac au tac. On le croit. Tout a été prévu: un médecin et deux infirmières sur place avec ambulance et place d’atterrissage pour hélicoptère; un plan beau temps et un autre mauvais temps pour les parkings; une desserte massive en transports publics…
     Les normes de sécurité, elles, se sont renforcées. Illustration: dès qu’un lieu fermé peut contenir plus de 80 personnes, il faut une deuxième porte. «Mais bon, on ne va pas creuser une porte dans une grange pour ça.» Le cas échéant, la capacité sera adaptée. L’hygiène aussi a ses contraintes: du matériel devra être mis à disposition des travailleurs dans tous les lieux de restauration: gants, tabliers, sabots, eau courante.
     Roger Jaquet avoue quand même que le plus gros casse-tête est l’organisation de l’intendance. A mettre en place: 19 points de ravitaillement pour éviter les cohues, un système de bons pour le paiement, un stockage des denrées dans des remorques réfrigérées (à camoufler, les remorques), 200 bonbonnes de gaz à entreposer. La liste n’est pas exhaustive, faut-il le préciser? Quant aux quantités à commander, c’est encore le flou, même si Roger Jaquet a déjà dû donner des estimations aux fournisseurs: cinq tonnes de pain et entre 500 et 750 jambons.

Limites atteintes

     Alors, enfer ou paradis pour l’instant? «Purgatoire», botte-t-il en touche. Mais Roger Jaquet sait déjà qu’il ne profitera pas de la fête: «Je serai au PC pour régler les problèmes. Je regarderai le DVD après.»
     Pour l’heure, entre 300 et 400 bénévoles sont sûrs. Il en faudra entre 1000 et 1200. «Les gens s’annoncent au dernier moment, quand il y a du concret.» S’il réfute l’impression que la magie n’a pas encore pris dans la vallée, il reconnaît que l’esprit d’engagement de la population a évolué. «Connaissant les gens du coin, je ne me fais pas trop de souci. On est en train de mélanger la fondue et ça prend!»
     Pour autant, il reconnaît que la fatigue se fait sentir au sein des équipes déjà à pied d’œuvre. «Je pense qu’on a atteint les limites en termes de travail à fournir.»

La Poya 2013 a un site Internet : www.poya2013.ch

La Poya 2013 se retrouve sur Facebook :
https://www.facebook.com/poya.estavannens

Comité Poya 2014

Séance du comité de la Poya 2013, présidé par Edgar Schorderet

Photo Edgar Schorderet, publiée sur Facebook

 

 


Les articles de la presse régionale
 

 

 

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Texte du samedi 4 mai

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Texte du mercredi 8 mai

Texte du lundi 13 mai

 

 

 

 

 

 

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Vidéos

 

 

 

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Messe de la Poya
Le cortège de la Poya

La décoration dans le village et
le spectacle “Réveil” (11 minutes)

La messe (extraits : 12 minutes)

Le cortège  (extraits : 10 minutes)

 

 

 

L’intégralité de la messe par la RTS

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Cliquer sur les vignettes

 

 

 

Ils ont fait pleurer des enfants...Quelle honte !

Des «vaches» massacrées

      Durant la Poya d’Estavannens, des décorations ont été vandalisées. Les élèves qui les ont réalisées s’en indignent.
      A  Estavannens, pendant le déroulement de la Poya, une quarantaine de  vaches peintes avec beaucoup de plaisir par les élèves du cercle  scolaire ont été cassées, piétinées et même volées par des vandales.
     Tout  d’abord, nous aimerions dire à  ceux qui ont massacré nos vaches, que  pour réaliser ces décorations, nous avons consacré du temps, de  l’énergie et que nous y avions mis tout notre coeur.
     Ensuite, chacun d’entre nous se réjouissait de pouvoir récupérer ces  oeuvres d’art en souvenir d’une fête qui a lieu tous les dix ans  environ. En découvrant ces vaches par terre, ça nous a fait mal. Du  chagrin et des larmes ont envahi nos coeurs et nos yeux.
     Mais,  surtout, nous trouvons que ceux qui ont cassé ces vaches n’ont eu aucun  respect envers nous. Aimeriez-vous être à  notre place?

Les élèves de la classe de 5P d’Estavannens

«Quel miracle si...»

      Le cortège de la Poya d’Estavannens était le “schuss” final pour les écoles de Bas-Intyamon et de Grandvillard. Durant des mois,  des enfants de 4 à  12 ans ont oeuvré afin que la fête soit embellie par  leurs costumes et leurs décorations. Ils étaient tous heureux de montrer leurs travaux. Leurs vaches placées le long de la route d’Estavannens  faisaient leur fierté !
    Dimanche matin déjà certains de leurs regards étaient tristes et les  larmes coulaient sur quelques joues, car des personnes se sont  défoulées sur leurs vaches en les cassant durant la nuit.
    Comme si ça ne suffisait pas, durant cette journée de fête, certaines vaches encore intactes ont été volées, privant les enfants deprendre leur chef-d’oeuvre à  la maison.
     J’aurais voulu que ces casseurs et voleurs voient les visages défaits  de ces enfants, les larmes aux bords des yeux, lorsque les instituteurs  leur rendaient leur vache en morceaux ou qu’ils leur expliquaient le vol. J’espère que ces personnes liront ces quelques lignes, qu’ils s’en  repentiront! Le minimum serait un mot d’excuse, mais !¦ Quel miracle si,  ces prochains jours, quelques vaches allaient être déposées devant les  écoles d’Estavannens ou de Grandvillard! Les visages de quelques enfants retrouveraient le sourire...

Corinne Kolly, Bas-Intyamon

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Ecoutez les émissions en patois "intrè-no” en différé

le dimanche de 08:30 h. à  09:00 h. sur Radio Fribourg 89.4 MHz - FM

 

 

 

 

Emission du 5 mai 2013
(30 minutes)

Avec Placide Meyer, ancien préfet de la Gruyère
 et Nicolas Jaquet, garçon de chalet, armailli, puis fromager

pour sa généalogie
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Nicolas Guy Jaquet

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DVD tournant

 

 

 

Emission du 12 mai 2013
(30 minutes)

Avec Placide Meyer, ancien préfet de la Gruyère
 et Nicolas Jaquet, garçon de chalet, armailli, puis fromager

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Emission du 19 mai 2013
(30 minutes)

Avec Placide Meyer, ancien préfet de la Gruyère
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Radio Fribourg ne conserve ses Postcasts sur le web que pendant trois mois.

Le président des patoisants de la Gruyère, Marcel Thürler, de Vuadens,

a mis gracieusement à ma disposition une copie du CD qu’il a enregistré.

 

Doris Leuthard

Avec la marraine de la manifestation : Mme Doris Leuthard, conseillère fédérale

 

 

 

 

 

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